Un dimanche par mois, l'Office de Tourisme de Guérande organise des visites thématiques.
C'est une invitation à porter un regard particulier sur un aspect du patrimoine ou de l'architecture guérandaise.
Parmi ces visites guidées, celle de notre village paludier de Careil, son château, sa chapelle et ses maisons, a lieu chaque année.

  •  Le village de Careil

 Le village de Careil, dépendant en partie de la seigneurie du même nom, est attesté au moins depuis le Moyen Age, mais des structures fossoyées observées au nord-ouest du village (lieu-dit Le Quiaisan), pourraient attester d'une occupation plus précoce du lieu. Le village s'est développé au sud-ouest du château. Le four banal de la seigneurie s'y trouvait encore sous l'Ancien Régime ainsi que, d'après Guillotin de Corson, l'auditoire, la prison, le carcan et, à quelque distance, les fourches patibulaires à quatre piliers. La seigneurie de Careil, élevée en châtellenie par Charles IX en 1571, possédait en effet les droits de basse, moyenne et haute justice. La haute justice de Careil comprenait six grands baillages : Careil, Marsaint, Mérionnec, Tréveday, Bissin et Penchâteau. Dans le 1er quart du XVIe siècle, les évêques de Nantes possédaient une grange à Careil. Sous l'Ancien Régime, le village de Careil était le chef-lieu d'une frairie dont dépendaient les villages de La Thébaudais, Beslon, Mouzac, l'Hôtel-Seignac, Connerie, Kerigodo et Kerbrénezé. La chapelle Saint-Just, bien que sous le patronage et la présentation du seigneur de Careil, en était la chapelle ? frairienne ? (voir dossier). Comme pour les autres écarts du coteau, le développement de Careil est intimement lié à l'exploitation du sel dont l'essor du commerce aux XVIIe et XVIIIe siècles se traduit dans l'architecture des maisons du village. Jusqu'au XIXe siècle, la culture, notamment celle de la vigne était l'autre activité principale des habitants. En 1851, le village comptait 161 habitants répartis en 44 ménages. Les chefs de foyer occupaient à 36 % des professions liées au travail du sel (16 occurrences), les autres occupaient les professions de journaliers (7), laboureurs (3), vignerons (2), employés des douanes (9), meunier (1), artisan (1), commer?ant (1), autres (4).
Datation des campagnes principales de construction : Moyen Age;16e siècle;17e siècle;18e siècle;19e siècle;20e siècle
L'implantation du bâti de l'écart ne semble s'être concentrée ni autour de la chapelle, ni autour du château, ce qui pourrait suggérer une implantation de l'écart antérieure à ces deux édifices. Les rangées d'habitations s'organisent majoritairement de part et d'autre de la route, parallèlement à celle-ci, orientant leurs fa?ades au nord et au sud. 11 rangées de maisons ont été repérées dont 10 sont déjà signalées sur le cadastre de 1819. Le recensement dénombre également une maison postérieure à cette date, la chapelle Saint-Just, le château, le moulin de Careil, deux croix monumentales, un puits commun, un four banal, attesté par les sources mais détruit, un blockhaus.

  • Le moulin de Careil

    Les moulins à eau et vent de Careil faisaient partie du domaine de la châtellenie de Careil comme l'atteste un aveu du seigneur du lieu rendu au roi en 1653. Le moulin à vent à petit-pied originel date vraisemblablement de la fin du XVe siècle ou du XVIe siècle, comme le suggère les chanfreins de sa porte d'entrée. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, le tambour de sa partie supérieure a été rehaussé de deux étages, afin d'obtenir une tour plus spacieuse et mieux adaptée au matériel moderne employé alors, et notamment la volée Berton que l'on pouvait hausser loin du sol puisque l'ouverture des ailes était désormais commandée depuis l'intérieur du moulin. Le moulin de Careil a fonctionné jusqu'au cours de la seconde guerre mondiale, puis a été désaffecté. Il sert actuellement d'habitation. La partie est de l'édifice est englobée dans le pignon d'un logis comptant un étage carré, construit au cours de la seconde moitié du XIXe siècle.

    Le petit pied primitif est construit en granite de grand appareil bien assisé : sa base forme un large empattement (diamètre : 5,40 m au sol) au-dessus duquel sélève la tourelle d'un diamètre de 4,20m, surmontée d'un tambour débordant. La différence de diamètre entre ces deux parties est rachetée par un grand chanfrein droit. La tour qui s'élève sur le moulin ce moulin primitif, est constituée d'une ma?onnerie de moellons. Elle est ajourée au nord et au sud de deux travées de fenêtres rectangulaires éclairant chaque étage. Les deux fenêtres du premier étage, réutilisent les deux anciennes portes hautes primitives. Sur le montant droit de celle du nord, on remarque une pierre saillante qui servait de support au treuil (? travouillet ?) utilisé pour monter et descendre les sacs de grain et de farine, lors de la phase primitive du moulin à petit pied. La porte d'entrée dans la tourelle, rectangulaire dont les montant sont abattus de chanfreins, est accessible depuis l'intérieur du bâtiment construit pendant la seconde moitié du XIXe siècle. Un escalier a été installé au XXe siècle dans la tourelle qui permet d'atteindre le niveau de la chambre des meules primitive. ? la hauteur de 2,30, côté ouest, un petit escalier de quatre marches est aménagé dans l'épaisseur de la paroi , les deux marches suivantes, tournant à gauche, permettaient de prendre pied à l'étage. Le reste de la tour est vide de mécanismes. La couverture et la charpente sont une restauration récente.

  • Le Château de Careil

    Aux portes des marais salants de Guérande et à deux pas de La Baule, le Château de Careil, Inscrit aux Monuments historiques, cache un passé tumultueux. Sous des airs de manoir Renaissance, l'édifice fait presque oublier qu'il a été un site défensif. Haut lieu protestant au XVI siècle, il porte encore les marques des heures troubles des guerres de religion.
    Ce château n'a rien d'un musée ordinaire : habité toute l'année, son histoire se construit encore. Au fil de la visite guidée, le passé se réveille et se joue sous les yeux du visiteur. Les pièces de mobilier et les collections présentées s'attachent à montrer que le château a traversé les siècles, et les époques en gardant chaque fois une trace, parfois originale ou inattendue des différents occupants du site.

    Le château de Careil a été un site défensif au XIV eme siècle, époque dont il a conservé un chemin de ronde avec ses machicoulis. Il fut érigé en châtellenie en 1572 ce qui lui conférait de nombreux droits tel que la haute justice, avec ses gibets à quatre piliers, le droit de four et le droit de marché. Du XVI eme siècle il a gardé une aileRenaissance Bretonne. Fief protestant à cette époque et lieu de culte et de refuge pour les calvinistes, il fut en effet attaqué et pillé par la Ligue Catholique et remanié peu après. En 1699 le château est saisi et vendu aux enchères à une famille catholique. Une troisième aile brûle au XVIII ème siècle lors d'un incendie accidentel. Paul Féval (écrivain du " Bossu ") séjourna à Careil en 1850.

    Après le passage de plusieurs familles (dont Careil constituait souvent la dot) il a été transformé en restaurant à la réputation frivolle au début du XX eme siècle (1924): "l'Auberge Fameuse ". Transformé de nouveau en habitation à l'année, il peut être visité de manière traditionnelle, aux chandelles, ou sous forme de jeu en costumes d'époque. Les deux salons qui peuvent être loués de septembre à mai pour 200 personnes maximum font partie intégrante du château.
    Ce château n'a rien d'un musée ordinaire : habité toute l'année, son histoire se construit encore. Au fil de la visite guidée, le passé se réveille et se joue sous les yeux du visiteur. Les pièces de mobilier et les collections présentées s'attachent à montrer que le château a traversé les siècles, et les époques en gardant chaque fois une trace, parfois originale ou inattendue des différents occupants du site.

  • La Chapelle de Careil

    La chapelle de Careil est une chapelle situé à Careil, un village situé entre Guérande et La Baule, dans le département de la Loire-Atlantique en France.
    C'est la chapelle d'une frairie, c'est-à-dire d'un groupement d'habitants au sein d'une paroisse animés par un esprit communautaire. La chapelle avait pour vocation de faciliter la vie religieuse du village éloignés du centre de Guérande.
    Aujourd'hui dédiée à Saint Matthieu, la chapelle de Careil eu d'abord Saint Just comme saint patron puisSaint Cado comme le rappelle la statue derrière l'autel.
    La chapelle est formée d'une simple nef sans transept. Elle est recouverte d'une charpente à deux pentes couverte d'ardoises. Un clocheton centrale rappelle seul le caractère religieux de l'édifice.
    Les lambris de la charpente sont aujourd'hui manquants. La chapelle est connue pour ses sablièressculptées. Le style de ces macarons sculptés est un mélange de gothique (représentations de chien/serpent, de vache/dragon, de chèvre jouant du biniou...) et de classique italien avec des masques grotesques d'hommes et de femmes.
    Quatre documents d'archives du presbytère de Guérande : Page 1 / Page 2 / Page 3 / Page 4



    Sources : http://www.patrimoine.paysdelaloire.fr/